Une visite étonnante.

Une visite étonnante. 02-05-2014.

Tout le monde connait bien Yannick Noah comme chanteur reconnu sur la place depuis une bonne paire d’années déjà, et une des premières chansons qui l’ont fait définitivement passer du statut de tennismen vainqueur à Roland Garros, (1983), à celui de champion de la chanson Afro-française, est bien sûr, ‘’ SIMON PAPA TARA ‘’. Cette chanson est sympa d’une part, parce qu’elle est très colorée, entrainante, bien interprétée, et elle traite d’un sujet qui me touche à présent, vu que j’ai un peu vécu la même expérience. Avec tout de même quelques différences, parce que contrairement à la chanson citée plus haut, mon Père et mon Grand-père, ne sont pas venus me voir en songe, mais bel et bien en chair et en os.

Je dormais bien profondément, lorsque vers les deux heures du mat, ils ont débarqués chez moi en sonnant à la porte.

Pour une fois j’étais seul à la maison, ma moitié, (en poids et en sentiments, ben oui, ses sentiments plus les miens, ne font qu’un, alors, quand elle n’est pas là, mes sentiments sont à moitié complets), était partie chez sa fille passer quelques jours afin de l’aider dans son agencement d’appartement.

Pas d’enfants non plus, je suis peinard. Je profitais de ce moment de solitude rare, mais fort agréable, pour me prendre l’apéro en compagnie d’une poignée de cacahuètes, (celles que je ne dois plus manger à cause de leur coté gras, mais qui sont les meilleures). Un bon petit repas là-dessus, composé de mes spaghettis préférés, ( la seule grande cuisine que je sache faire), une bonne entrecôte cuite à la poêle dans une noisette de beurre, un peu de sel, du poivre comme je l’aime, le tout baignant dans son jus. J’arrose l’ensemble avec un petit rouge millésimé du coté de Bordeaux, que je me garde pour des occasions comme celle–ci et je me sens l’homme le plus heureux du monde.

Suite à ce bon repas, je m’étais endormi devant la télé lorsque j’entends tambouriner avec insistance à la porte, vu que je n’avais pas réagis aux trois coups de sonnettes qui avaient retenties juste avant.

Lorsque j’ai ouvert la porte, j’ai bien cru tomber à la renverse, tellement le choc fût incroyable. Imagines toi, le retour de quelqu’un que tu aimes, que tu n’as pas vu depuis plus de 25 ans, et qui apparait comme ça devant ta porte !!!! ’’ N’aies pas peur ’’, me disent-ils en chœur, sachant, (après coup, hi ! hi !hi !), qu’ils savaient bien que mon cœur est bon et n’aurait pas lâché, même après une apparition aussi fulgurante.

- On était de passage dans le coin, et on en a profité pour venir te voir fiston. Comme tout était réunit pour le faire, toi tout seul, surpris certes, mais content de nous revoir à l’improviste sans passer par Saint Pierre, et très à l’écoute de ce qu’on a à dire, on en est sûr, on a donc saisi l’occasion. Bon !!!! Quoi ???? tu nous fais entrer ? On a faim, gamin !!!!!. Mais, même si on est heureux de te voir, le but de notre visite n’est pas de casser la croûte avec toi. Nous venons te voir parce que nous avons quelques coups de gueule à passer.

‘’ PAPA………..Aaaaaaaaahhhhhhhhh !!!!!! Mais tu es mort depuis 25 ans. Pépère, toi depuis 35 ans !!!!!! ’’. Je me frotte les yeux, parce que là, (même si je suis parfois un brin taquin dans mes textes, j’ai du mal à y croire et même à me lire, car dans mon esprit carré, ce scénario n’est possible que dans les contes).

L’émotion passée, nous nous installons à la table de la cuisine, car c’est là que mes aïeux se sentent le mieux, pour grignoter, boire un verre et aussi parce que les grandes discussions se sont toujours passées là, dans notre famille. La cuisine… Pas de canapés et autres gros fauteuils à l’époque chez nous. Donc, l’émotion passée, disais-je, je reprends mes esprits, et ma première question fuse : ‘’ Comment va Maman ? ‘’. Elle va bien ! me dit Papa, on l’a laissé avec ta Grand-mère dans un magasin de laine, car elles sont un peu à court d’idées pour tricoter différentes formes de nuages en ce moment. Elles recherchent de la pure laine vierge, car même là-haut, ca commence à être pollué avec tout ce que vous nous envoyez. Elles sont responsables du service protection de la deuxième couche de Stratosphère, y’a un manque d’ozone qui crée des trous dans le paysage du ciel, et la terre risque de laisser passer de mauvaises choses. C’est pourquoi elles ont en charge de trouver de nouveaux nuages qui protégeraient par le dessous, la couche de la stratopause afin que vous, chers terriens ne polluiez pas l’ensemble de l’univers avec vos conneries et ne disparaissiez pas trop vite dans un trou noir du volume de l’univers, (parce que l’univers n’est pas une surface, mais un volume). Vous, les petits loulous terriens, vous n’êtes pas seul dans l’univers, et si, vous vous détruisez vous-même la tête sur cette planète, que le BOSS vous a donnée comme un Eden, c’est votre problème, mais il n’est pas question d’en faire profiter les autres avec vos déchets. Personne n’en veut !!!!!! Et ça, c’est le premier message que nous avons à te transmettre. Mais le commandant Cousteau avec Haroun sont en train de gérer ça de leur coté, ils ont été nommés avec ta mère et Mémère pour cette tâche et passeront te voir sûrement un de ces quatre…

D’accord ! D’accord ! D’accord ! Je me gratte un peu la tête, pour me prouver que je ne rêve pas.

Papa ? Cotes du Rhône, je suppose ? ‘’ Ben oui, fiston, je vois que tu te rappelles de mes cépages préférés !!!!! Je savais que t’étais un bon gamin…, j’espère seulement qu’il a les mêmes bienfaits qu’avant ? ‘’. Je sors les verres, les assiettes, le jambon et les oignons. Je sers en premier Pépère, parce que chez nous, l’éducation nous a appris que les ainés avaient toujours la priorité dans ce genre de cas, (et dans pleins d’autres aussi). Dans notre famille, on ne coupe pas la parole aux ainés lorsqu’ils parlent, on les sert en premier, et ce sont toujours eux les maîtres de cérémonies. C’est comme ça chez nous,,,,, et je ne vois pas pourquoi ça changerait donc. Même après tant de temps séparés.

Pépère prend enfin la parole. (J’ai toujours bien aimé mon Grand-père, j’ai un peu la même morphologie que lui, et parce que, avec mon père, ils m’ont beaucoup appris techniquement et aussi moralement dans, et, de la vie).

‘’Si je suis venu avec ton père, fiston, c’est parce que la situation est très grave. Je n’ai pas pour habitude de changer le cours des choses, mais là, l’homme a touché à ce que j’ai eu de plus précieux sur Terre, et dont j’ai mis tant d’ardeur à faire prospérer, à élever et à transmettre pour le bien de l’homme et celui de la nature.

Les deux dernières grandes guerres que j’ai traversé ne les ont pas détruites, alors je ne peux pas laisser une bande de T.D.C, (NDLR : j’ai abrégé pour ne pas paraître vulgaire), faire un tel massacre… Je parle des ABEILLES. ‘’. ‘’ Si ces gens continuent à les tuer avec leurs pesticides, engrais à la noix et leurs O.G.M, qui ne modifient que l’épaisseur de certains portefeuilles, votre terre va crever avant la bonne date, que seul le Patron a décidé. Il n’est pas prévu dans le code du chef, de voir disparaître la Terre avant au moins 70 000 ans encore, et pour nous, ça fait environ 7 jours, parce que notre calendrier est différent du vôtre ’’.

‘’ Donc, je suis là, pour faire passer le message, ralentir la bêtise humaine, (parce que l’arrêter, hélas, ce n’est pas possible), et au besoin intervenir si rien ne change. Les ABEILLES sont l’avenir de votre planète. Sans elles, vous n’aurez plus de fruits dans quelques années et tout l’éco système s’effondrera. Et dis leurs bien qu’on ne touche pas aux abeilles du Grand-père GEORGES. Une abeille tuée sur terre, c’est une journée de moins pour la pérennité de votre planète. Et je te le dis en français, parce que les injures en langue céleste, c’est encore plus dur à entendre, et puis de toute façon, tu ne comprendrais pas ‘’. (Grand-père fît un clin d’œil à Papa, et j’en déduisis qu’il venait sûrement de passer un ange entre nous car je n’avais pas capté la blague).

Et le voilà repartit dans sa discussion. ‘’ Pourquoi en l’espace d’un demi-siècle, tout a changé comme çà ? L’intelligence a certes évoluée, mais pas la raison, crois-moi petit. A l’époque, quand on plantait les patates, c’était dans une terre naturelle, le seul engrais qui existait, c’était le fumier du Père REMI, qu’on apportait avec la brouette, et ce fumier, on savait d’où il venait. La paille venait des champs autour de notre village. La bouse des vaches, elle venait de l’herbe des prés ruminée par nos vaches, et l’huile de coude qu’on mettait à le transporter nous rendait fier d’avoir un jardin bien garni et donnant à foison ce que l’on y avait planté. Les carottes n’étaient pas toujours bien droites mais elles étaient naturelles, comme tout le reste. Les pommes n’étaient pas parfaitement rondes mais elles sentaient la pomme. Les plus tachées finissaient en compote, et on savait les conserver au grenier jusqu’à la récolte suivante. Elles ne passaient pas l’hiver dans des frigos. Les saisons étaient des saisons, et on les reconnaissait au moins à l’époque. Remets-moi un canon, va ! S’il te plait ! ’’.

‘’Et puis, c’est quoi ce tabac là que tu fumes ? Tout jaune avec des bouts dorés ? C’est de la merde çà ! Ca se sent, il n’y a que des saletés dans ce truc là. Ou il est ce temps ou le paquet de tabac gris et le scaferlati nous apportait la force autre que vos produits de substitution et tabac qui fait rire, sans rien de plus que du tabac ? C’était peut-être pas bon, mais au moins quand on se roulait une clope, on pouvait faire 3 heures avec. Ca nous coutait plus cher en pierre à briquet qu’en tabac. Y’avait pas de filtre. Juste le bout du mégot mouillé pour que la toche tienne mieux à la bouche pendant qu’on bossait. Et puis avec nos tabacs, nos maladies, elles étaient saines …

J’ai quand même fait 86 ans sur cette bonne vieille terre à ne me soigner qu’avec du miel grâce à mes ABEILLES. Jamais un médicament et je ne m’en portais pas plus mal. Enfin !!!! Du temps où je vivais sur cette petite bille. Nostalgique, oui !!!! Envieux ????, de votre vie d’aujourd’hui ? Pas sûr…. ‘’

‘’ Voilà petit, tu vas aller leurs dire à tous ces véreux, que l’argent ne remplacera jamais le naturel, que leurs gros billets puent, qu’ils ne les emporteront pas avec eux chez nous, parce qu’ils ne servent à rien en haut, puisque personne ne se torche dans les étoiles. Dis y aussi que les plus riches des cimetières d’en bas, sont les plus pauvres des cieux et que les monts sans taux, (ou surtout avec pour eux), et autres pseudos bio cachés, n’arrangeront pas les choses. T

on père et moi, on en parlait avec Jean-Paul two et Jean vintroi, quand on a fêté leur ‘’Santo subito’’. Qu’est ce qu’on a rigolé avec eux, parce que là ou nous sommes, nous y sommes tous… (Saint). Et nous, le naturel, on sait faire. Pas de déchets, pas de modifié, et surtout pas de maladies. La richesse en haut ne s’écrit qu’avec un grand A. Mais si tu n’as pas commencé à le cultiver en bas, tu as déjà pris du retard et tu ne peux le récolter là-haut, ou alors, il y a un passage obligé par le collège purgatoire, et c’est pas gagné…’’

- Mais !!! Grand-père ? Répondis-je ! Comment moi, un tout petit être de cette terre, je vais pouvoir leurs dire qu’ils ne font pas bien ? Comment me faire entendre ? - T’as un cerveau gamin, et tu réfléchis un peu, de temps en temps, alors tu pourras. Ecoutes bien ce que ton père va te dire ! Il a connu les grandes manifs de l’époque. L’union fait une certaine force… Ton père va te l’expliquer parce que moi, je n’y comprends rien aux medias actuels. Et même si je peux d’un seul clignement de paupières te mettre 200 virus dans ce que tu as dans ta télévision plate que vous les humains appelez ordinateur, je préfère encore voyager et visiter les étoiles de toutes les autres galaxies plutôt que de trainer dans les bas fonds des puces électroniques de vos gadgets, que sont les soit disant hyper rapides computers de vos FB et autres réseaux.

Papa prit alors la parole.

- Ton Grand-père à raison, et j’en rajouterai une couche aussi puisque en tant que bûcheron que j’étais sur ce grain de sable terrien paumé au milieu de l’univers, il va falloir arrêter de couper n’importe comment les forêts de votre planète. Ta Grand-mère et ta mère ne s’en sortent plus à essayer de vous trouver des solutions pour que vous puissiez encore respirer dans 50 ans. Il faut compenser les pertes de la forêt Amazonienne. Et en termes de temps, ca urge. Tu ne vois pas comme tout le monde suffoque sur terre ? Et puis, les mers ne sont pas des poubelles, merde !!! , l’eau va vous manquer, prenez en soin, alors voici ce que nous sommes venus t’expliquer.

- Puisque tu sais écrire bien des bêtises, pour faire rire et sourire tant de gens, (parce que je te lis d’en haut, et je vois avec plaisir que tu as hérité de mon humour), pour une fois tu vas leur dire sérieusement aux petits comme aux grands, (du moins, ceux qui se déterminent comme ça), qu’à présent ça suffat comme çi !!!!!!. Le patron n’est plus d’accord, (il ne l’a jamais été d’ailleurs), avec toutes ces méthodes humaines pour faire de quelques uns les maitres de votre monde, et des milliards d’autres, les esclaves. Votre terre doit être respectée et l’être humain doit tenir compte de son prochain, il ne doit pas empoisonner les terres, ni les airs, ni les mers, et encore moins les sous-sols, et que si il, (le chef), intervient directement, (et ça arrivera plus tôt que ces gens qui gouvernent ne le pensent), ça va cartonner pour leur matricule, et ceux qui auront abusés de pouvoirs ou de droits, en prendront une deuxième couche gratuite).

- Le Boss n’est d’accord qu’avec l’article 1 de votre déclaration universelle des droits de l’Homme qui a elle seule devrait régler tous les problèmes de votre terre, que ce soit pour la protéger et vous protéger, et qui dit ceci : Tous les êtres humains naissent égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un même esprit de fraternité. Le Patron a rajouté une chose également, Aimer vous sincèrement...

Il y eût un blanc, et pour le combler, je redemandais à mes deux parents, si on terminait la bouteille de rouge. Papa me remercia pour mon hospitalité, et nous nous embrassâmes avec une tendresse très paternelle, (3 pères et 3 générations ensemble), avec la promesse qu’ils me firent, de bien enlacer Mémère et Maman de ma part à leur retour, et nos bises étaient pleines d’amour, un peu comme si on allait pas se revoir avant un bon bout de temps, pour cause de grand voyage, et ils repartirent comme ils étaient venus.

Je leur fis encore quelques signes de la main sur le pas de la porte, avec les larmes aux yeux, parce que j’avais vecu un grand moment d’affection auprès de Grand-père et de Papa.

Leur voiture me surpris un peu quand même parce que, elle ressemblait à la Simca 1300 des années 60, mais elle ne faisait pas de bruit, elle ne fumait pas, et elle n’était pas rouge comme celle que mon père avait acheté en 73. Non, elle était brillante, entièrement chromée et réfléchissante comme un miroir. Les lumières des réverbères lui donnaient une allure de carrosse.

En refermant la porte d’entrée, je m’en suis allé aux toilettes, parce que lorsque c’est entré, eh bien, chez les terriens, il faut bien qu’à un moment, ça ressorte, et je me repassais encore un peu le film de la discussion que j’avais eu avec mes aïeux.

Très heureux de tout cela, je me recouchais sur le canapé les yeux encore un peu embués. Lorsque je suis seul chez moi, je ne dors pas dans le lit conjugal, mais sur la banquette, je m’y sens bien, et je peux profiter de la télé et du confort d’être bien installé, une couverture sur le dos, et comme de bien entendu, je m’y endormi.

Le lendemain matin à mon réveil, je repris un peu mes esprits cartésiens, et je me dis que ça n’avait pu être qu’un rêve, que tout cela ne peut pas m’arriver à moi, même si le fond de ce rêve est noble.

Je remettais encore mes yeux en face des trous, lorsque je vis sur le bord du buffet, une bouteille de Côtes du Rhône vide qui trônait au milieu des clés et du courrier. Par reflexe, je file voir dans le container à verre du garage si ma bouteille de bordeaux y était, et, elle y était. De plus, facile à reconnaitre puisque c’est, (enfin, c’était), une cuvée spéciale. Ah !!!!! Ok !!! Je comprends mieux mon rêve.

Eh ! ben !!!! Mon salop, je m’suis fais bien plaisir hier soir, et je ne me souviens plus de ce que j’ai fais. J’ai du m’ouvrir une deuxième bouteille de bourre-pif que j’ai avalé comme un pochtron et c’est ce qui m’a mis des idées pleins la tête.

Pourtant aucun mal de crâne. Bizarre !!!!! , d’habitude, (ce qui n’en est pas une chez moi), j‘en ai pour 10 jours à m’en remettre ?

J’en rigolais encore tout seul de m’être si tristement mis minable, lorsqu’en débarrassant la table de la cuisine, je vis 3 verres, trois assiettes, et trois couverts sales, encore bien en place sur celle-ci...

C’est un peu beaucoup pour un homme qui était seul la veille…

A.S.